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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 07:44

Il est un coin du département de la Drôme et de la région Rhône-Alpes, où l'on ne commémorera pas la fin des hostilités guerrières qui ont coûté la vie de tant de Français. Ste-Euphémie a abandonné à la végétation le monument aux morts de sa commune. Mauvaises herbes, rouille, sous le regard navré du poilu en fonte, attendent que le passant vienne rendre hommage au courage de cette jeunesse sacrifiée. En ce 8 mai, si vous passez par là, venez y déposer une fleur fraîche au pied de ce monument, afin que la vie reprenne ses droits, dans la dignité et le respect.

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20 avril 2013 6 20 /04 /avril /2013 13:04
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La Bataille de Waterloo a eu lieu le dimanche 18 juin 1815 et s'est terminée par la victoire décisive de deux grandes armées alliées.
 
La coalition faisant face aux Français était composée principalement de Britanniques, d'Allemands (contingents du Hanovre, du Brunswick et du Nassau) et de Néerlandais ("Belgo"-Hollandais).
Les troupes, dans leur ensemble, étaient commandées par le duc de Wellington, ainsi que par le maréchal Blücher.
Du côté français, l'Armée du Nord, qui comprenait quelques volontaires belges, était dirigée par l'Empereur Napoléon Bonaparte en personne.
 
La commune de Waterloo est située à un peu plus de vingt kilomètres au Sud de Bruxelles, en Brabant wallon (Belgique). Les combats du 18 juin n'eurent pas lieu précisément à Waterloo, mais un peu plus au Sud de cette localité, sur le territoire de Lasne et de Braine-l'Alleud.
La bataille a souvent été dénommée par les Français "Bataille de Mont Saint-Jean", lieu plus précis de l'engagement effectif. En Allemagne, elle est appelée "Bataille de la Belle-Alliance" ; l'endroit représente en effet une des trois imposantes fermes du site, celle "du centre" du dispositif, où se déroula une part importante des combats.
Cette confrontation militaire est la dernière à laquelle prit part personnellement Napoléon 1er. Rappelons, ici, que l'Empereur avait repris le contrôle de la France, durant la période dite des "Cent jours". Cela, après avoir remis pied sur le sol français (Route Napoléon), depuis son retour d'exil forcé sur l'Île d'Elbe, malgré son désir de poursuivre la lutte, après sa défaite à Waterloo, et, grâce à de nouvelles forces qui se reconstituaient, il dut, - faute de soutien politique -, abdiquer quatre jours après son retour à Paris, pour finir ses jours sur l'Île de Ste-Hélène (Grande Bretagne), comme on le sait...
 
Préambule
 
En mars 1815, une nouvelle coalition se constitue au Congrès de Vienne afin de combattre Napoléon, qui a quitté l'Ile d'Elbe. Louis XVIII a fui à Gand. L'armée alliée de Wellington, pour les Anglais, et, de Blücher, côté prussien, arrivent les premières en Belgique ; région alors sous autorité hollandaise, avec pour autre Allié, le Prince d'Orange installé dans l'actuel Palais d'Egmont (hauteurs de Bruxelles ; quartier du Palais de Justice).
Napoléon préfère ne pas attendre l'initiative d'une offensive des Alliés ; il se lance directement à l'attaque, espérant ainsi séparer Wellington et Blücher, pour mieux pouvoir les battre individuellement.
Repoussant les Prussiens, les Français franchissent la Sambre à Charleroi le 15 juin, sans toutefois parvenir à empêcher un ralliement partiel des unités alliées.
Le 16 juin, les troupes françaises sont opposées à des unités de Wellington aux Quatre-Bras (Baisy-Thy), lieu dit actuellement situé à une dizaine de kilomètres au Sud de la Butte du lion (champ de bataille de Waterloo proprement dit), et, à trois des quatre corps prussiens à Ligny, une bourgade située à une douzaine de kilomètres au Sud-Est et en arrière des Quatre-Bras.
Le commandement de l'aile gauche française (1er et 2e Corps) est confié au maréchal Ney, qui a pour mission de s'emparer des Quatre-Bras. Ney perd un temps précieux dans la manœuvre ; ce qui a pour conséquence de laisser à l'ennemi le temps de renforcer son dispositif sur le théâtre des opérations. Avec les 3e et 4e Corps, Napoléon parvient toutefois à fixer le dispositif prussien à Ligny.
L'Empereur veut saisir, là, l'occasion de neutraliser définitivement son adversaire. Pour ce faire, il ordonne au 1er Corps (réserve de Ney) de venir "couper" les arrières prussiens, quitte à ce que ça ait pour conséquence, de retarder la prise des Quatre-Bras.
Mal ou non informé du tout de cette décision de l'Empereur, Ney rappelle cette unité qui fera les frais d'un "aller-retour" inutile, privant ainsi Napoléon d'une victoire décisive sur les Prussiens.
L'armée de Blücher perd 12.000 hommes à Ligny.
Les pertes françaises s'élèvent, quant à elles, à environ 7.000 unités.
Le vénérable maréchal Blücher, âgé de 73 ans, dont le cheval a été tué, échappe de peu à la capture, alors que son brillant chef d'état-major, Gneisenau, organise un repli stratégique remarquable sur Wavre, gardant ainsi la possibilité de rejoindre les troupes de Wellington plus tard.
L'armée prussienne est battue mais non vaincue. Elle est, par ailleurs, parvenue à sauver l'essentiel de son artillerie, tout en conservant son esprit combatif.
Napoléon, pour sa part, surestime les effets de ce qui n'est qu'un succès tactique. Il pense les Prussiens hors combat, à faire retraite vers Namur et Liège…
Ce n'est que le lendemain, en date du 17, que Napoléon confie le commandement de son aile droite (34.000 hommes) au maréchal Grouchy. Celui-ci a pour mission de poursuivre les Prussiens.
Informé de la défaite des Prussiens, Wellington fait replier ses unités des Quatre-Bras sur la position reconnue de Mont Saint-Jean, là où Blücher s'est promis de le rejoindre. Le mouvement se fait discrètement, couvert par la cavalerie.
Le Maréchal Ney ne s'en aperçoit que trop tard, le 17, dans l'après-midi ; au moment même où l'orage gronde et où la pluie transforme le terrain en bourbier.
 
Les forces et le plan de Wellington
 
L'armée de Wellington, également appelée "Armée des Alliés", comprend, à Waterloo, 68.000 hommes répartis comme suit : 25.000 Britanniques, 17.000 "Belgo"-Hollandais, 10.000 Hanovriens, 7.000 Brunswickois, 6.000 hommes de la King's German Legion et 3.000 Nassauviens.
Wellington a déployé son armée sur le plateau de Mont-Saint-Jean, face au sud, de part et d'autre de l'axe Charleroi-Bruxelles.
Par mesure de protection et pour garantir un "effet de surprise", la plupart des unités sont déployées sur la contre-pente. Le dispositif est précédé, d'Ouest en Est, par trois points d'appui constitués de grosses fermes brabançonnes "en carré", barricadées et défendues. Ainsi : Hougoumont, à l'Ouest ; La Haye Sainte, au centre et La Papelotte, à l'Est, en direction de Lasne (aile gauche du dispositif allié).
 
Les forces en présence et le plan de Napoléon
 
Au matin du 18 juin, l'armée de Napoléon, qui compte 71.600 hommes, prend position à environ un kilomètre au sud du plateau.
A l'Ouest de la route, le IIe Corps de Reille, fort de 20.000 hommes, précède le IIIe Corps de cavalerie de Kellermann, avec ses 3.400 cavaliers, et la division de cavalerie de la Garde de Guyot (2.100 cavaliers).
A l'Est de la route, le Ier corps de Drouet d'Erlon, et ses 20.000 hommes, précède le IVe Corps de cavalerie de Milhaud (2.700 cavaliers) et la division de cavalerie de la Garde de Lefèbvre-Desnouettes (2.000 cavaliers).
En arrière du dispositif offensif, se trouvent le VIe Corps de Lobau, qui compte 10.000 hommes, les divisions de cavalerie de Domon et de Subervie, disposant chacune de 1.200 cavaliers, et trois divisions d'infanterie de la Garde, forte de 9.000 hommes.
 
Numériquement, Napoléon n'a qu'une très légère supériorité en effectifs par rapport à ses adversaires ; son artillerie accuse toutefois un avantage numéraire certain face à l'ennemi.
 
Le plan de Napoléon consiste à mener l'attaque principale à l'Est et au centre du dispositif allié, en y incluant la Haye Sainte : ferme centrale du dispositif allié.
Pour cela, il fait déployer les 80 canons de la "grande batterie", devant le Ier Corps.
Afin d'attirer les réserves de Wellington vers l'Ouest, il charge d'abord le IIe Corps de lancer une attaque de diversion, à l'Ouest, sur la ferme d'Hougoumont, avec uniquement la division Jérôme, commandée par le frère de l'Empereur,
Durant toute la nuit du 17 au 18 juin, il a plu. Le terrain est détrempé. La mise en place des pièces d'artillerie, dans la boue et sur un sol glissant, est difficile.
Le début de l'attaque est retardé.
Par la suite, l'efficacité des tirs est réduite : les boulets s'enfoncent dans les terres détrempées, au lieu de rebondir par effet de ricochets…
La progression de l’infanterie et de la cavalerie n'est guère aisée...
 
L'attaque de diversion
 
A 11h30, à l'Ouest, démarre l'attaque de diversion menée par le Prince Jérôme contre la ferme d'Hougoumont. Le Prince s'acharne, et, malgré le renfort d'une brigade voisine, toutes les attaques françaises sont repoussées.
A 13h30, quelques hommes parviennent malgré tout à pénétrer dans la position adverse, par une brèche ouverte, mais également à coups de hache portés dans une porte de l'enceinte ; ces Français sont tous anéantis, excepté un jeune tambour…
Le site d'Hougoumont devient, durant toute la journée, une bataille dans la bataille.
Les combats qui s'y déroulent mobilisent inutilement 8.000 hommes, du côté français, contre "seulement" 2.000 pour les Alliés.
 
L'attaque du 1er Corps
 
La charge des éléments du Royal Scots Greys
A 13h00, à l'Est, les quatre-vingts canons de la "grande batterie", déployés sur une ligne de front de 1.400 mètres, ouvrent le feu.
A 13h30, le 1er Corps d'Erlon démarre sa progression fort de ses quatre divisions d'infanterie, et, dont chacune évolue sur un front d'environ 140 mètres (largeur de 180 hommes) et sur une profondeur de 24 rangs.
A l'ouest du dispositif d'Erlon, la division commandée par Quiot, en l'absence d'Allix, est chargée de prendre la position de la Haye Sainte. Elle est flanquée d'une brigade de cuirassiers du Corps Milhaud (deux,… selon certaines sources historiques qui citent les brigades Travers et Dubois).
La Haye Sainte est fermement défendue par le bataillon du major George Baring de la King's German Legion. A l'Est de la ferme, se trouve le général britannique Picton. Celui-ci mène une contre-attaque avec des régiments d'infanterie écossais, avant d'y trouver, plus tard, la mort.
Wellington charge le commandant de sa cavalerie, Lord Uxbridge, d'exécuter une contre-attaque par les brigades de cavalerie lourde de Sommerset et de Ponsonby, en cela compris les célèbres Scots Greys.
Les Français, surpris en plein déploiement, sont sévèrement mis en pièce. Dès lors, ils se replient, en désordre, et subissant, au passage, de lourdes pertes.
Dans leur élan, les deux brigades de cavalerie britanniques poussent l'audace jusqu'à attaquer la grande batterie. Dès lors, pour les Français, c'en est trop. Elles se font décimer par la cavalerie française postée en retrait, et ainsi, demeurent définitivement hors combat.
Malgré les déboires de la cavalerie lourde britannique, et, la mort de Picton, un nouveau succès défensif est porté à l'actif de l'armée de Wellington.
 
Les charges de la cavalerie française
 
A 15h00, après la réorganisation du 1er Corps et un nouveau tir de préparation de la "grande batterie", une nouvelle attaque est menée pour s'emparer du verrou du champ de bataille que constitue la Haye Sainte.
Donnant suite à la canonnade, Wellington fait replier son centre.
Ney manque de jugement par rapport à cette action et croit en un repli général. D'initiative, il entraîne tous les cuirassiers de Milhaud, suivis par la division de cavalerie de Lefèbvre-Desnouettes, dans une zone située à l'Ouest de La Haye Sainte, endroit où  précisément l'infanterie alliée est demeurée intacte. Là également où a lieu le fameux affrontement entre la cavalerie française et des carrés formés par l'infanterie britannique. Lieu, où, encore, vraisemblablement, Victor Hugo, dans son œuvre, Les Misérables, aurait confondu l'endroit qu'il semble avoir transposé à hauteur du "chemin creux" (route pavée située, à l'opposé, et, plus à l'Est du champ de bataille).
Napoléon estime l'action prématurée. Toutefois, à 17 heures, vu la situation, il envoie, en renfort, le corps de cavalerie de Kellermann, ainsi que la division des cavaliers de Guyot.
Avec les effectifs de cavalerie déjà engagés, cela fait, au total, plus de 10.000 cavaliers français déployés sur le terrain.
 
Dispositif des armées en présence, lors de la Bataille de Waterloo, le 18 juin 1815
 
L'arrivée des Prussiens
 
De 14 à 16 heures, entre-temps, Napoléon a dû faire déployer, sur son flanc Est, les divisions de cavalerie Domon et Subervie, ainsi que le VIe Corps de Lobau. La manœuvre a pour but de faire face à l'arrivée inopinée de l'avant-garde prussienne.
Napoléon semble avoir négligé, ou, pour le moins ignoré, le risque d'une intervention prussienne.
Les premiers éléments du IVe Corps de Blücher ont pu déboucher du défilé de la Lasnes et occuper le bois de Paris, sans qu'aucune opposition française ne se fasse sentir.
A ce propos, Napoléon aurait fait envoyer à Grouchy un courrier lui adjoignant de se rapprocher de la zone critique. Notons que cet épisode de la bataille (heures d'envoi, de réception et l'interprétation du message) demeure actuellement encore l'objet de vives discussions entre historiens…
Le maréchal Soult, chef d'état-major à Waterloo, chargé de la transmission et de l'exécution des ordres de l'Empereur, n'avait pas, dans cette fonction, la rigueur et l'efficacité d'un Berthier.
Pour l'heure, il est trop tard, à cet instant même des combats, pour Grouchy, d'intervenir sur le champ des opérations…
A 16h30, le IVe Corps prussien attaque en direction de Plancenoit (aile avant gauche des Alliés).
Napoléon est face à une menace sévère et aux prises d'un risque de débordement sur son flanc droit.
 
La prise de la Haye Sainte
 
Sur le front principal, face à l'actuel Lion de Waterloo élevé à l'endroit même où le prince héritier des Pays-Bas fut blessé, la bataille continue à faire rage.
Lors de chaque charge française, les artilleurs britanniques se replient dans les carrés.
Les canons alliés, placés en position avancée, ne sont ni encloués (enfoncement d'un clou dans la lumière de mise à feu la rendant inopérante), ni emportés, si bien qu'ils redeviennent opérationnels, aussitôt fait, avant chaque nouvelle charge. Plus d'une dizaine de pièces sont présentes.
 
Ney verra cinq chevaux tués sous lui durant la durée des combats.
 
Les Français commettent certaines erreurs tactiques…
D'une part, en ne faisant pas suivre leur cavalerie par de l'infanterie, et, d'autre part… dans son chef, le IIe Corps de Reille, - moins les effectifs de la division Jérôme engagée à Hougoumont -, n'attaquera que fort tard, à 18h30…
 
A ce moment de la bataille, la Haye Sainte tombe - enfin - aux mains des Français.
Ney fait avancer des canons qui prennent d'enfilade les positions britanniques. La situation des Alliés est alors jugée critique.
Ney demande des renforts, pour en finir avec les Britanniques ; vu la menace prussienne, Napoléon n'accède pas à la requête de son Maréchal…
 
Les combats de Plancenoit
 
Sur le flanc Est, et, sous la pression des Prussiens du IVe Corps de Bülow, le corps de Lobau, débordé, a dû se replier.
Plancenoit tombe aux mains des Prussiens vers 18 heures.
La division de la Jeune Garde, commandée par Duhesme, est envoyée afin de reprendre le village. Mais…, à peine a-t-elle réussi à aboutir dans son assaut, que les Prussiens les en chassent.
Renforcés par deux bataillons de la Vieille Garde, les Français parviennent cependant à déloger les Allemands à la baïonnette, peu après 19 heures.
Le flanc droit de l'Armée impériale est momentanément stabilisé, grâce à l'utilisation d'une partie des réserves.
 
Napoléon fait donner la Garde
 
Protégé à l'Est par l'arrivée des Prussiens du Ier Corps de von Zieten, Wellington peut récupérer des unités utiles au renforcement de son centre.
Aussi, à 19h30, quand Napoléon fait donner la Garde sur les positions alliées, il est trop tard. Les grenadiers de Friant et les chasseurs à pied de Morant, au sein duquel est en service le célèbre général Cambronne, ne peuvent rien contre la coordination de l'artillerie, de l'infanterie et de la cavalerie de Wellington.
La Garde impériale entame un repli qui jette le désarroi au sein du restant des troupes françaises.
 
La déroute française
 
Le général Hill et le dernier carré…
A la vue d'une Garde en retraite, certaines unités françaises, démotivées, commencent à se débander. Les Prussiens de Von Zieten (Ier Corps) accentuent leur pression sur la ferme de la Papelotte, sur le flanc Est du champ de bataille (chemin creux), alors que les renforts continuels, que reçoit le IVe Corps prussien, lui permettent de conquérir définitivement Plancenoit… et ainsi, de menacer directement les arrières droits de Napoléon.
La panique gagne l'ensemble des positions françaises ; la déroute s'amplifie.
Wellington pousse l'ensemble de ses armées en avant.
Toute résistance organisée cesse.
Hormis quelques rares bataillons de la Garde, l'Armée du Nord quitte le champ de bataille, dans le plus complet désordre ; abandonnant l'essentiel de ses équipements et artillerie sur place.
 
Vers 22h00, Wellington et Blücher se rencontrent.
 
La légende veut que ce soit à la ferme de la Belle-Alliance (nom prédestiné associé au fait qu'un mariage y ait eu lieu entre un valet de ferme avec sa riche patronne devenue veuve).
Plus vraisemblablement, cette rencontre aurait eu lieu au Sud de Waterloo, dans les environs proches de Genappe.
Napoléon réussit à fuir, échappant de peu aux soldats de l'avant-garde prussienne. Wellington, dont les troupes sont épuisées, laisse aux Prussiens l'honneur de poursuivre les Français.
Wellington rentre à son QG, dans le village de Waterloo, afin d'y rédiger son rapport. Il donne à la bataille le nom de l'endroit où il se trouve…
 
Conclusions
 
Les principales causes de la défaite française sont à porter au compte de ce qui suit…
•Sous-estimation par Napoléon de la cohésion au sein des troupes alliées, et mauvaise perception des résultats, non décisifs, résultant de la bataille de Ligny.
•Médiocres transmissions et ambiguïté relatives aux ordres adressés à Ney
(1er Corps à Ligny) et à Grouchy bloqué à Wavre : sachant que l'important ne fut pas que Grouchy eût rejoit Waterloo mais, plutôt, qu'il empêchât les Prussiens d'y arriver.
•Engagements tardifs le 16 juin aux Quatre-Bras et à Ligny. De ce fait, le 18 juin, à Waterloo, la bataille aurait pu commencer plus tôt (l'état du terrain se révélant favorable aux Prussiens). Là, la Garde aurait pu "donner" lorsque Ney demandait des renforts pour l'estocade à porter contre les Britanniques…
•Manque de coordination interarme : Jérome attaque Hougoumont, sans préparation d'artillerie et Ney, de son côté, lance des charges de cavalerie, "en oubliant" son infanterie. Enfin, la Garde "donne", sans appui d'artillerie, lorsqu'il n'y a plus de renfort en cavalerie.
•Mauvais choix du lieu choisi lors des dernières attaques… D'une part, Ney lance ses charges de cavalerie à l'Ouest de la Haye Sainte, là où la position alliée est la plus résistante, et alors que l'infanterie britannique n'y a même pas été fragilisée ; d'autre part, la Garde attaque à l'Ouest, emmenée par Ney, plutôt que de se porter sur la Haye Sainte.
Détail non négligeable, enfin…: les canons français capturés sont laissés en l'état,
permettant, en cela, à chaque prise, d'offrir, aux artilleurs de Wellington, de les réutiliser !
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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 08:19
1885-1940 : le Parti Ouvrier Belge

Le POB voit le jour en avril 1885. Sa naissance est le résultat d'un lent processus de regroupement de plus d'une centaine d'associations ouvrières et démocratiques. La plupart d'entre elles, telle le premier Parti socialiste belge fondé en 1879, sont de création récente, mais certaines se présentent toutefois comme les héritières de groupements plus anciens.

Le congrès inaugural du parti eut lieu à Bruxelles, au café Le Cygne. Il prit alors, sur une proposition de César de Paepe, le nom de Parti ouvrier belge (POB) ou Belgische Werkliedenpartij en néerlandais (BWP).

Avant 1885, le mouvement ouvrier connaît, en Belgique, plusieurs phases déterminantes :

- dans les années 1840, le travail de précurseurs accompli par de nombreux intellectuels et beaucoup d'artisans avec l'aide d'exilés étrangers tels Karl Marx ;

- en 1848, l'effervescence révolutionnaire à l'exemple de la France, mais qui s'avère sans lendemain en ce qui concerne la Belgique ;

- à la fin des années 1850, c'est la création des premiers grands syndicats ouvriers ;

- dix ans plus tard, celle de l'Association internationale des travailleurs (AIT).

Issu, en 1885, de la volonté d'organiser toute la classe ouvrière par l'union de ses défenseurs et pour la conquête de réformes progressives, le POB se construit idéologiquement autour de divers courants de pensée socialiste. Cette synthèse sera incarnée par un de ses fondateurs, César de Paepe, puis par le futur président du parti, Emile Vandervelde, principal auteur de la Charte de Quaregnon ; document qui sera longtemps le seul texte doctrinal officiel de l'idéologie socialiste belge.

Dans cet esprit, le parti ouvrier agit dans plusieurs directions. D'une part, il conduit le difficile parcours vers l'égalité politique, en recourant à plusieurs reprises, entre 1890 et 1913, à la grève générale. C'est ainsi qu'entre autre, en 1893, le POB déclenche une grève, dans tout le pays, afin que soit voté le suffrage universel. Des heurts avec la police, lors de manifestations, feront plusieurs morts. A la suite de ces incidents, le vote censitaire (pour celui qui paie l'impôt) est remplacé par le vote plural (valeur ou "poids" différent du votant, suivant son niveau d'imposition). Dans le même temps on voit apparaître l'émergence d'un réseau de mutuelles, de coopératives, de groupes culturels et sportifs et de syndicats…

Dès l'année 1894, le congrès annuel du POB adopte à Quaregnon une charte portant encore son nom, et, qui décrit les fondements et valeurs adoptées par le mouvement socialiste belge. L'organe se définit notamment comme le défenseur de tous les opprimés, quels que soient leur nationalité, leur sexe, leur religion ou "leur race". Durant cette même année, les premiers députés socialistes entrent au Parlement.

Plus tard, le dernier jour de juillet 1914, le parti reçoit à Bruxelles des représentants de plusieurs organisations socialistes étrangères. Lors d'un grand meeting les représentants s'associent dans le but d'une action commune devant empêcher que n'éclate une guerre, celle d'août 1914. Cet espoir sera vain, face à une motion et le vote de crédits de guerre de la part des socialistes tant français, qu'allemands.

Durant la Première Guerre mondiale, alors que l'armée belge combat sur le front de l'Yser, le gouvernement belge s'exile en France, au Havre. Là-bas, le parti socialiste, en ce compris, Vandervelde qui s'est lui-même exilé, suspend son action antimilitariste.

Toutefois, en plein milieu de la guerre (1916), Camille Huysmans participe, à Stockolm, à une rencontre officieuse entre socialistes des pays belligérants ; cela, dans l'espoir de lancer un processus pouvant amener à la paix. Comme on le sait l'exercice s'avèrera sans effet…

Les socialistes prennent part, dès novembre 1918, à un gouvernement d'union nationale, aux côtés des Catholiques et des Libéraux. Ce type de coalition se maintiendra jusqu'en 1921.

En 1919, le suffrage universel est instauré. Le POB obtient d'entrée de jeu septante députés et quatre ministres au gouvernement. Cette période voit se réaliser un ensemble de réformes politiques, économiques et sociales revendiquées de longue date par les socialistes. Ainsi : la liberté syndicale, la journée de huit heures, la pension de vieillesse, l'assurance chômage, une loi promulguée pour contrer l'alcoolisme, la progressivité de l'impôt, en fonction de la hauteur des revenus...

En mai 1921, Joseph Jacquemotte et ses partisans quittent le POB, pour fonder le Parti communiste belge, qui se ralliera, quelques mois plus tard, au Parti communiste, dirigé par War Van Overstraeten. L'ensemble des effectifs formera, ensuite, le Parti communiste de Belgique.

En 1925, le POB devient le premier groupe à la Chambre. Il revient ainsi au pouvoir, allié à l'aile démocrate-chrétienne du parti catholique. Cette coalition de gauche ne durera que quelques mois, et, après une brève tripartite, les socialistes retourneront dans l'opposition jusqu'en 1935.

Face à la crise et à la politique gouvernementale de droite, le POB contre attaque en 1933, en prenant appui sur des théories économiques (Plan du Travail) élaborées par Henri de Man (régime d'économie mixte).

Lors du congrès de la Noël 1933, ce Plan est adopté par le parti. Cette prise de position rompt ainsi, avec plusieurs piliers fondamentaux du marxisme favorables à des socialisations et non à des nationalisations (… des outils de production).

En 1935, le POB revient au pouvoir dans une tripartite avec les libéraux et les catholiques. Le parti ne parviendra toutefois pas à faire accepter ses opinions par rapport au Plan de travail qu'ils ont élaboré…

Des tensions apparaîtront au sein même du groupe.

L'internationalisme et le réformisme de la vieille génération, emmenée par Émile Vandervelde, sont contestés par Paul-Henri Spaak et Henri de Man, qui, pour leur part, proposent un socialisme national visant à restaurer l'autorité.

Les affiliés socialistes ne comprennent pas l'attitude de P.-H. Spaak, en charge du ministère des Affaires étrangères, et, qui désire maintenir la représentation diplomatique belge auprès du gouvernement de droite espagnol. Spaak refuse d'impliquer la Belgique dans la Guerre d'Espagne, faute de représentativité (majorité parlementaire).

En 1936, alors qu'un vaste mouvement de grève bat son plein en Belgique, le gouvernement obtient du patronat la mise en place du régime des quarante heures semaine,  dans certaines industries, ainsi que le paiement de congés payés.

De 1936 à 1940, le parti socialiste participe à plusieurs gouvernements. Il soutient entre autre la politique de neutralité et de réarmement de l'armée. Ces dispositions sont par ailleurs largement soutenues par une majorité parlementaire.

Le 10 mai 1940, lorsque l'Allemagne nazie envahit la Belgique, le parti, unanimement anti-fasciste, fait bloc, avec les autres représentations parlementaires, toutes couleurs confondues.

C'est par ailleurs Paul-Henri Spaak, ministre des affaires étrangères, qui reçoit l'ambassadeur d'Allemagne venu lui signifier la déclaration de guerre de son pays à la Belgique.

Le 28 mai, à l'issue des combats (campagne des 18 jours), et alors que les armées françaises et anglaises sont encerclées (avec des éléments des forces belges, réfugiées à Dunkerque), le roi décide d'une reddition.

Le premier ministre, Hubert Pierlot (catholique) et le ministre des affaires étrangères Paul-Henri Spaak (socialiste) refusent de demeurer en Belgique sous diktat allemand ; ils quittent le pays, sans remettre leur démission au Roi, pour se réfugier en France.

Dans un premier temps installés à Bordeaux, plusieurs ministres, dont le socialiste Camille Huysmans, gagnent l'Angleterre, afin d'y continuer la guerre, avec ce qui demeure des forces belges ayant pu se soustraire aux Allemands.

Les ministres Pierlot et Spaak s'installent d'abord dans le Sud-Ouest de la France, auprès du gouvernement français avec lequel le gouvernement belge a voulu lier son sort (comme en 1914-18). Ce même gouvernement français, qui par ailleurs a dû quitter Paris face à l'avancée de l'armée allemande, se saborde, au cours d'une séance du parlement ("réfugié"). C'est dans ces conditions que le maréchal Philippe Pétain prendra, très peu de temps ensuite, les rênes d'un gouvernement fantoche et collaborationniste, sous autorité allemande.

Pour les ministres belges, mais essentiellement pour Spaak, "marqué" par sa couleur politique, par les Allemands, le périple sera dangereux, pour rejoindre Londres…

Ainsi, Hitler fait savoir, par l'entremise des autorités françaises, que les représentants du gouvernement belge en exil ont perdu toute protection diplomatique sur sol français. Dans ce contexte, et, comprenant qu'ils pourraient être livrés aux Allemands, Pierlot et Spaak quittent "leur refuge" de Sauveterre-de-Guyenne, pour l'Espagne.

Ils parviendront au Portugal, pays neutre, sans encombre, cachés dans le double fond d'une camionnette, afin d'échapper aux fascistes du général Franco, favorables aux  Nazis.

Durant toute la durée de la guerre, les socialistes siègeront dans le gouvernement d'union nationale exilé à Londres. Dès lors, comme durant la période 1914-1918, la représentation belge participera, loyalement à la politique de guerre de la Belgique et de ses alliés.

Par ailleurs, et, dans le domaine militaire, ce gouvernement chapeautera la mise en place d'escadrilles, parmi lesquelles 28 aviateurs belges opéreront auprès des Britanniques, lors de la prestigieuse et décisive bataille d'Angleterre.

Les soldats belges constitueront des forces déployées en Abyssinie (troupes du Congo Belge), au Proche-Orient, ainsi qu'ailleurs.

Sur le plan purement politique, l'action militaire belge offrira à Paul-Henri Spaak (comme à Charles De Gaulle) le moyen d'imposer la représentation de sa nation au sein des pays alliés. P.-H. Spaak sera, dès 1942, officiellement partenaire de l'initiative du Général De Gaulle (Comité des Français Libres).

Par ailleurs, un ambassadeur belge sera nommé, en 1943, à Alger.

Parallèlement à des initiatives impliquant des responsables politiques influents à l'extérieurs de la Belgique (diplomatie), Spaak sera impliqué dans les accords selon lesquels la Belgique fournira aux Américains du président Roosevelt, les minerais en provenance du Congo (uranium, etc.) ; produits qui contribueront de manière significative, pour part, à la victoire déterminante des USA sur le Japon.

Cette politique économique vaudra ainsi, à la Belgique, un crédit financier particulier auprès des Américains. Ces fonds joueront, dès lors, un rôle majeur dans le redressement économique de la Belgique d'après guerre (Plan Marshall).

 

Evolution des rapports sociaux dans les entreprises belges durant les XIXe et XXe siècles

 

Introduction

 

Au XIXe siècle, les avancées sociales, tant dans les mines que pour l'ensemble des autres secteurs industriels, sont mineures, et, la plupart du temps source de conflits. Les patrons souhaitent réaliser de gros profits en sous-payant les ouvriers (prolétaires), et ce, dans le but d'arriver à moderniser leur outil de production (machine à vapeur, mécanisation…). Le patronat ne souhaite en rien que des libertés soient accordées aux prolétaires, de peur que ces derniers s'instruisent, s'émancipent, et finissent par se rebeller contre leurs patrons.

 

1. Les mines liégeoises

 

Dès le XIIe siècle commence l'extraction d'une terre noire propice à produire de la chaleur. Ce matériau portera un nom wallon, la houille. Ce combustible provenant de l'âge du carbonifère contribuera grandement à la prospérité économique de la région liégeoise et de Charleroi. L'exploitation charbonnière ne cessera de se développer durant plusieurs centaines d'années. Grâce aux diverses améliorations techniques apportées dans le sillon de la révolution industrielle, le travail dans la mine s'avère moins dangereux. Toutefois, la nécessité de produire toujours plus, rend l'extraction des minerais plus risquée, en vertu du fait que les ouvriers ont peu de moyen de pression à opposer aux patrons.

La grande grève de 1886 permet toutefois des avancées sociales et matérielles. C'est également à cette époque que démarre véritablement une prise de conscience des laïcs, mais également de certains religieux, tels que l'Abbé Daens à Alost ou l'Abbé Pottier à Liège. Avec l'arrivée au parlement de Daens, les questions sociales relatives au prolétariat font leur entrée au plan politique. Dès lors, une législation sur le travail se met en place ; la représentation ouvrière se structure.

 

2. La situation ouvrière en 1850

 

A cette époque, moitié du XIXe sicle, la politique économique de l'Etat et la question ouvrière se présentent sous deux aspects distincts. D'un côté, il y a les problèmes liés à une législation rétrograde contenant des éléments véritablement discriminatoires à l'égard des ouvriers ; d'un autre côté, en présence de certaines conditions de travail déplorables, la question se pose de savoir s'il ne convenait pas de prendre des mesures prioritairement protectrices au niveau des postes de travail.

C'est dans ce contexte que débutèrent les premières négociations entre patrons et travailleurs, et, que n'acquirent les représentations syndicales.

 

3. Historique des évolutions sociales en Belgique et naissance des syndicats

 

Avant la fin des années 1700 n'existaient seulement que le travail artisanal, les corporations et les guildes ; des organisations structurées par métier et non par positions sociales ; les patrons (maîtres) et travailleurs (ouvriers et apprentis) s'y retrouvaient ensemble.

Seules les associations de compagnons étaient en droit d'exercer une forme de défense professionnelle des travailleurs à l'encontre des patrons.

L'invention de la machine à vapeur, sa mise en production et son commerce à grande échelle (première introduction en Belgique en 1785) permet le recours à d'autres modes et méthodes de production. La mécanisation fait ainsi son apparition en de nombreux secteurs d'activité, où les entrepreneurs, dans un premier temps, font appel à moins de travailleurs ; ces derniers sont dès lors soumis à des conditions de travail et de vie exécrables, inhumaines.

En 1789 éclatent les révolutions brabançonne et liégeoise. Les associations de compagnons prônent des augmentations salariales, la réduction du temps de travail et le paiement des heures supplémentaires… (Déjà !) La loi "Le Chapelier" de 1791, qui doit permettre de libérer l'économie de toute entrave, est promulguée en tous endroits où s'exerce l'autorité française, en ce compris sur le territoire "belge"…

Interdiction est décrétée de constituer des réunions de gens de métier, cela, tant pour les patrons que pour les ouvriers. Toute association ou coalition sera sévèrement punie. Très rapidement, toutefois, des associations, qui souhaitent se prémunir des violences patronales, sont fondées. Ces organes constituent la prolongation des anciennes associations de compagnons, avec une fibre ou une sensibilité sociales marquées par un souci de plus grande solidarité.

 

Avancées sociales et chronologie…

 

1813 : l'âge minimum pour le travail des enfants dans les mines est remonté à l'âge de 10 ans ;

1841 : création du syndicat des mineurs du Centre (Hainaut) ;

1859 : crise économique ; premier syndicat d'ouvriers des tisserands et fileurs de Gand ;

association de quelques mutualités du milieu artisanal et tentative de création d'associations professionnelles à Bruxelles. Apparition des syndicats de la  métallurgie ;

1860 : unification des syndicats de la métallurgie au sein de l'Union des Travailleurs ;

1885 : fondation du Parti Ouvrier Belge (POB) ;

1886 : importantes émeutes à Liège et dans le Hainaut, grève générale et emprisonnement de "meneurs". Alfred Defuisseaux publie son "catéchisme du peuple" en 260.000 exemplaires, afin d'exhorter les travailleurs à s'organiser pour obtenir le suffrage universel ; en Flandre sont créées une série d'associations professionnelles chrétiennes, en réaction au monde socialiste ; les syndicats ont existence légale, toutefois, aucune pression, ni violence ne peuvent être exercées afin d'empêcher le travail d'être exécuté.

1888 : loi portant sur la création de l'inspection du travail ;

1889 : règlement portant sur l'emploi des femmes et des enfants ;

1890 : célébration de la Fête du Travail : à ce propos, en Belgique, ce jour ne sera considéré comme férié, qu'à partir de 1947 (fêter ce jour avant cette date était synonyme de perte de rémunération journalière) ;

1893 : grève générale pour l'obtention du suffrage universel ; le gouvernement accorde le vote plural : seulement les hommes ont droit de vote, sous certaines conditions (propriétaire, dirigeants, statut particulier…) des hommes obtiennent une représentation individuelle comptant 2, voire 3 voix…

1898 : loi portant sur les associations professionnelles et stipulant à quelles conditions les syndicats doivent répondre afin d'obtenir une personnalité juridique. Cette loi contraint le POB et d'autres syndicats, déjà existants, à démanteler leurs structures ;

1900 : premières élections selon le mode du vote plural à la proportionnalité ;

1905 : le repos dominical est instauré ;

1909 : la durée du temps de travail dans les mines est ramenée de 12 à 9 heures par jour ;

16 fédérations flamandes s'associent afin de constituer l'Union des Associations Professionnelles chrétiennes ; quelques mois plus tard, la Confédération générale des Syndicats Chrétiens et libres des provinces wallonnes est créée.

1912 : fusion des ailes wallonnes et flamandes dans une seule et même Confédération des Syndicats Chrétiens, la CSC.

1914 : loi sur l'enseignement rendu obligatoire, qui fait passer l'âge de la scolarité minimum, de 6 à 14 ans : à ce propos, la Guerre 14-18 ne rendra les effets possibles de cette loi, qu'à partir de 1919 ;

1918 : loi sur la journée des 8 heures légales, ainsi que sur la liberté syndicale ; création de la société nationale des habitations à bon marché ;

1919 : le suffrage universel masculin, un homme - un vote, entre en vigueur ;

1921 : instauration de la journée de travail limitée à 8 heures ; la liberté d'association est autorisée par la loi ; la reconnaissance des syndicats est un fait ; le mouvement syndical enregistre des résultats qui font que de 129.000 affiliés en 1914, ses membres passent à 690.000 unités en 1921 ;

1924 : la pension de vieillesse est un fait ;

1925 : création dans chaque commune d'une Commission d'Assistance Publique (qui deviendra plus tard, et, après la fusion des communes, le CPAS (Commission Publique d'Aide Sociale), en 1976 ;

1930 : création du fonds des allocations familiales ; il s'agit en cela d'encourager la natalité et d'augmenter les revenus des travailleurs (ménages), sans toutefois raboter les salaires.

1935 : après les USA et sa grande crise de 1929, c'est au tour du continent européen d'en subir les effets ; le regard porté à l'égard des chômeurs change ; le phénomène apparaît comme une menace potentielle pour tout un chacun ; l'Office National de Placement et de Chômage est instauré ; l'âge de la scolarité obligatoire passe de 14 à 16 ans.

1936 : après une grève générale, qui mobilise un million et demi de travailleurs, le gouvernement vote les premiers congés payés (durée : une semaine) ; dans le secteur des mines on décrète la semaine des 40 heures ;

1942 : les instituteurs, les postiers et les fonctionnaires fondent dans la clandestinité le syndicat général unifié des services publics (SGUSP) ;  

1944 : suite à des négociations menées à Londres, durant la Guerre 40-45, entre syndicats, patrons et gouvernement belge en exil, en décembre 44 sont créés officiellement les fondements de la Sécurité Sociale, avec un fonctionnement tel que nous le connaissons actuellement : ce modèle est basé sur la contribution des 3 piliers que sont… l'Etat ; les travailleurs et les patrons ;

1945 : création, en avril, de la Fédération Générale des Travailleurs de Belgique (FGTB) qui succède à la CGTB ;

1948 : les femmes obtiennent le droit de vote aux élections législatives, alors que sous certaines conditions elles pouvaient se présenter comme candidates aux élections, depuis la fin de la Première Guerre mondiale, sans pouvoir prendre part au scrutin ;

1960 : durant l'hiver 60/61, le vote de "la Loi unique" provoque des "grandes grèves" qui paralyseront essentiellement la Wallonie, et ce, durant près d'un mois. En Flandre, l'opposition nettement affirmée de l'Eglise aura, pour sa part, des effets dissuasifs. Dans le même sens, en Wallonie, le ton fédéraliste infléchi par André Renard à l'égard de la grève en dissuadera plus d'un d'y participer.

1973 : la Belgique subit le premier choc pétrolier ; le taux d'inflation s'emballe ; la frange de travailleurs sous-qualifiés ou de marginaux que compte le pays (+/- 50.000) va être multipliée par 10, pour attendre le demi million de sans emplois.

La manière de faire des syndicats se transforme ; celle du patronat également. La catastrophe qui s'annonce est de taille ; il est impératif d'envisager autrement les relations sociales. Le moment est choisi ; l'Etat se posera dorénavant en arbitre lors des tensions, ou, pour soutenir financièrement vers une solution.

De nombreuses mesures seront prises mettant fin au processus vers un meilleur progrès social.

1983 : grève générale des services publics contre les mesures d'austérité prévues par le gouvernement "Martens-Gol" ; les différents gouvernements emmenés par un premier ministre CVP mettent en place des processus de démantèlement des acquis de la sécurité sociale ; réponse justifiée afin d'atténuer les effets de la dette sur les finances publiques. Le chômage demeure toutefois élevé, alors que le pouvoir d'achat ne cesse de diminuer. 

1986 : en mai de cette année là, grève des travailleurs des services publics à l'égard des mesures d'assainissement prises par le gouvernement, dans le cadre des pouvoirs spéciaux (sans vote au Parlement) ; 

1988 : changement de gouvernement ; reprise de l'activité économique et légère diminution du nombre de chômeurs.

1990 et plus… : ces 20 dernières années ont été marquées par de nombreuses fermetures d'entreprises et par une politique très contraignante de restrictions budgétaires, nécessaires à réduire le déficit chronique de l'Etat et la compétitivité entre les états.

Les nouvelles technologies, la modification de comportement à l'égard du capital, l'unification européenne, l'euro, introduisent une ère visant seulement le maintien des acquis. Les combats syndicaux changent d'orientation. Ils ne peuvent plus guère être menés pour l'amélioration des conditions de travail… mais bien dans le souci d'un adoucissement des conditions de licenciement : qu'ils soient individuels ou collectifs…

Le régime de la pré-pension et l'appel au chômage partiel se répandent dans tous les secteurs d'activés, sauf en ce qui concerne les fonctionnaires et agents de l'Etat, où là aussi des mesures contraignantes sont prises en terme d'économie.

 

 

Bibliographie


B.S.Chelpner, cent ans d'histoire sociale en Belgique, ULB, 1956 CRISP, dossier n°18: Le système de la décision politique en Belgique, 1983. X.Mabille, dossier: les relations du travail: le rôle des associations de travailleurs et syndicats, 23/02/02 R.Proveur, Panorama d'Histoire sociale de 1830 à 1960, UCL, 1982 Th. Jamin, cours d'histoire sociale et politique, syllabus, Liège, 1998

http://www.wallonie-en-ligne.net/wallonie-histoire/hist-econom-sociale/chap8-1.htm
http://www.blegnymine.be
http://www.cgsp.be

http://www.helmo.be/esas/mapage/apropos/bdliege.html

http://www.emploi.belgique.be/defaultTab.aspx?id=497

 

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 08:18

La Révolution française, 1789

 

A propos du Tiers-Etat...

 

Le Tiers-Etat désigne dans les institutions françaises de l’Ancien Régime, les députés aux Etats généraux qui représentaient les villes privilégiées, c'est-à-dire les députés de la bourgeoisie. En effet, les Etats provinciaux et généraux étaient des assemblées purement à but fiscal, dont la fonction était de voter l'impôt et d'en décider la répartition entre les différentes circonscriptions administratives. Elles étaient constituées de trois sortes de députés, selon que les circonscriptions fiscales relevaient d'une seigneurie appartenant à l'un des trois ordres : ecclésiastique, laïc ou tierce (autre), c'est-à-dire relevant des villes ayant le privilège d'exercer elles-mêmes la haute justice. Dans la plupart de ces villes, comme Toulouse, la seigneurie comtale appartenait à la municipalité, et les fonctions de maire étaient nobles et anoblissantes. Contrairement à l'historiographie officielle apparue en 1789, avec la publication du célèbre pamphlet "Qu'est-ce que le Tiers-État ?" de l'Abbé Sieyès, les députés ne représentaient pas, chacun, les membres de leur ordre ; c'est-à-dire ceux de la noblesse, les nobles ; ceux du clergé, les ecclésiastiques, ou encore, les députés du Tiers-Etat, les roturiers, mais toute la population de leurs circonscriptions. Une fois leur montant global chiffré, les impositions étaient réparties par provinces, par généralités, par paroisses, et, enfin par feu (foyer). Il n'y avait donc pas lieu de considérer de répartition des impôts entre les ordres, puisque la noblesse et le clergé étaient exemptés, en raison du fait qu'ils n'exerçaient pas de fonctions économiques lucratives. Leurs revenus étaient ainsi constitués de recettes fiscales ou parafiscales ; elles étaient destinées à assurer des charges d'intérêt général au plan local ou au niveau national.

 

La Loi Le Chapelier

 

Introduction

 

Au Moyen-Age, les corporations règnent en maître sur le marché du travail, à tel point qu'on ne peut plus parler de (libre) marché. Celui qui désire travailler dans un domaine d'activité particulier doit obligatoirement commencer par l'apprentissage chez un maître. Ce dernier ne peut lui-même occuper d'apprentis, que si la corporation y consent. Ces cartels d'artisans s'assurent ainsi que la concurrence ne se développe pas, rationnant l'offre, lésant les consommateurs et s'attribuant une confortable rente.

La Révolution française accomplit en ce domaine un progrès "remarquable", puisqu'elle impose la libéralisation du marché du travail, par la Loi le Chapelier (juin 1789) et le décret d'Allarde (mars 1791), qui interdisent les corporations, les monopoles et les grèves. Le libre fonctionnement du marché du travail permet, dans une certaine mesure, d'allouer la main d'oeuvre de façon plus efficace, l'attirant vers les secteurs en développement, où elle est requise. Certes, l'interdiction de la "liberté d'association" peut paraître excessive, aujourd'hui, et à nos yeux. La Loi LeChapelier fut abrogée près de 100 ans plus tard, en 1884, par le biais la loi Waldeck-Rousseau, qui autorisa, en France, la naissance des syndicats.

La Loi Le Chapelier, promulguée le 14 juin 1791, est une loi proscrivant les organisations ouvrières, notamment les corporations des métiers, mais également les rassemblements paysans et ouvriers ainsi que le compagnonnage.

Connue sous le nom de l'avocat au parlement de Bretagne, puis député patriote aux Etats généraux, - Isaac Le Chapelier -, cette loi proscrit le régime général d'exercice collectif des métiers ouvriers (les corporations), avec toutes les réglementations sociales particulières, et, par voie de fait, le régime de dérogation des manufactures privilégiées, et, d'une façon générale tous les marchés paysans.

Rejetant les corps intermédiaires, ces groupements sociaux chers au sociologue et philosophe des Lumières, Montesquieu, dans l'esprit de la nuit du 4 août 1789, son préambule affirme : "ll n'est permis à personne d'inspirer aux citoyens un intérêt intermédiaire, de les séparer de la chose publique par un esprit de coopération" (rejet du monde associatif).

Cette loi suit de très près le décret d'Allarde des 2 et 17 mars 1791 (Pierre d'Allarde fait supprimer les corporations datant du Moyen-Age), tant dans ses objectifs que par leur proximité historique. Elle interdit de fait les grèves et la constitution des syndicats au cours du siècle suivant, mais aussi certaines formes d'entreprises non lucratives comme les mutuelles. Notons, pour la petite Histoire, qu'elle ne visait ni les clubs patronaux, ni les trusts et autres ententes monopolistiques, ceux-la mêmes qui ne furent jamais inquiétés.

 

A propos d'Isaac Le Chapelier...

 

Isaac-René-Guy Le Chapelier est un homme politique français né le 12juin 1754 à Rennes. Il est guillotiné le 22 avril 1794 à Paris, pour être revenu à tort de revenir au pays (exilé en Angleterre), afin de sauver ses biens et sa fortune...

 

Il fait ses études à la faculté de droit de Rennes. Avocat à Rennes, il se fit remarquer en combattant les ordres privilégiés. Elu député du Tiers-Etat, il se montra brillant orateur.

Il fut d’ailleurs le quatrième président de |’Assemblée nationale constituante, du 3 au 16 août 1789, succédant en cela à François Alexandre Frédéric, duc de La Rochefoucauld-Liancourt et à Jean-Guillaume Touret qui avait refusé la présidence.

 

Avec Lanjuinais, Defermon et Coroller, il fut un des fondateurs du Club breton, ancêtre du Club des jacobins, où, quelques jours avant l’ouverture des Etats généraux, les députés de Bretagne se réunirent pour débattre ensemble de leur attitude, avant d’être rejoints par des députés d’autres provinces.

 

Lorsque, après les journées d’octobre 1789, le club se transporta à Paris, s’installant au couvent des Jacobins et prit le nom de Société des Amis de la Constitution, Le Chapelier en devint le premier président.

 

"ll n’y a de pouvoirs que ceux constitués par la volonté du peuple exprimée par les représentants ; il n’y a d’autorités que celles déléguées par lui ; il ne peut y avoir d’action que celle de ses mandataires revêtus de fonctions publiques. C’est pour conserver ce principe dans toute sa pureté que, d’un bout de l’Empire à l’autre, la Constitution a fait disparaître toutes les corporations, et qu’elle n’a plus reconnu que le corps social et les individus.[…] Il n’y a plus de corporations dans l’État ; il n’y a plus que l’intérêt de chaque individu et l’intérêt général. Il n’est permis à personne d’inspirer aux autres citoyens un intérêt intermédiaire, de les séparer de la chose publique par un esprit de corporation."

- Exposé des motifs de la proposition de décret sur les sociétés populaires, Assemblée nationale constituante, 29 septembre 1791, publié dans les Archives parlementaires, 1re série, t. XXXI, p. 617–619.

"Il me parait, à moi, qu’il n’y ait pas un homme sensé et véritablement humain qui puisse songer à proposer l’affranchissement des noirs."

Le Chapelier fut un de ceux qui réclamèrent la transformation des biens du clergé en biens nationaux et se consacra à la préparation des lois les plus importantes.

C'est ainsi, qu'il fut notamment l’auteur de la loi qui porte son nom, la loi Le Chapelier du 14 juin 1791, interdisant les corporations, le compagnonnage, les coalitions ouvrières et le droit de grève.

Certaines amitiés qu’il contracta au Club des Feuillants le rendirent suspect aux Jacobins, qui l’accusèrent de vouloir rétablir l’autorité royale. Se sentant menacé, il s’enfuit en Angleterre, mais rentra pour empêcher la confiscation de ses biens.

Retiré à Forges-les-Eaux, il envoya, le 26 pluviose, an II, une lettre à Barère se proposant pour une mission d’espionnage à Londres, où il disait "connaître beaucoup de monde". Arrêté, il fut traduit devant le tribunal révolutionnaire ; condamné à mort, il sera guillotiné le même jour que Malesherbes, en avril 1794.

 

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 08:17

La Belgique (temps modernes : 1482-1794)

 

Sous le règne de Charles Quint (1500-1555), la Belgique est une des régions les plus urbanisées au monde. Le port d'Anvers est un centre commercial important ; il est également un espace financier. Outre l'économie, l'art et la science sont également florissants et les intellectuels "belges" jouissent d'une renommée certaine à travers toute l'Europe. Dans la deuxième partie du XVIe siècle, les "Belges" et les Néerlandais se révoltèrent contre la tyrannie de Philippe Il (1555-1598), roi d'Espagne et des Pays-Bas. Au tumulte de la révolte s'ajoutèrent des conflits entre catholiques et protestants. Dans les années 1580, les protestants des Pays-Bas du Nord parvinrent à conquérir leur indépendance. Le roi d'Espagne reconquit le Sud où fut imposé le catholicisme. Les principaux commerçants et intellectuels migrèrent vers le Nord, emmenant avec eux leurs connaissances et leur fortune. En outre, les Néerlandais parvinrent à bloquer l'estuaire de l'Escaut jusqu'en 1794. Ce fait provoqua le déclin d'Anvers et favorisa l'essor d'Amsterdam...

En 1713, les Pays-Bas du Sud tombèrent aux mains des Autrichiens.

Aspirant à la prospérité, ceux-ci encouragèrent les échanges commerciaux. Dans les années 1720, la Compagnie ostendaise connut des relations commerciales prospères avec l'Orient, alors que les autres puissances européennes obligèrent l'Empereur autrichien à mettre un terme à ses activités. En Wallonie, le secteur industriel était caractérisé par l'innovation. La principauté de Liège, quant à elle, demeurera indépendante au sein du Saint Empire Romain germanique.

En 1794, la domination autrichienne prit fin, avec la conquête française des Pays-Bas du Sud et de Liège, ainsi que l'annexion de ces territoires à la France.

 

A propos de Charles Quint

 

Charles de Habsbourg, archiduc d'Autriche et prince des Espagnes...

Charles V est né le 24 février 1500 au Prinsenhof de Gand, en Flandre, et est mort le 21 septembre 1558 au monastère de Yuste, dans la province d'Estrémadure en Espagne.

Il est prince de la maison de Habsbourg, considéré comme le monarque chrétien le plus puissant de son temps.

Durant sa vie il cumulera les titres. Ainsi, il sera duc de Bourgogne (souverain des Pays-Bas) sous le nom de Charles ll (1515-1555), roi des Espagnes, sous le nom de Charles 1er (Carlos I), roi de Naples et de Sicile (1516-1556), mais il est passé à la postérité sous son nom d'empereur du Saint-Empire romain germanique (1519-1558), Charles Quint (Karl V) (… Quint signifiant cinquième en moyen français).

Exceptée cette dernière dignité, élective, cette accumulation de titres est le résultat involontaire d'une intense politique d'alliances matrimoniales qui a, faute d'autres prétendants, abouti à faire de Charles le seul héritier de cinq dynasties. Il est le dernier empereur germanique à nourrir le rêve carolingien d'un Empire prenant la tête de la Chrétienté. Cette ambition d'unité chrétienne face à la poussée du monde musulman dans les Balkans et en Méditerranée est brisée par l'opposition farouche et ininterrompue des rois de France François 1er et Henri ll, ainsi que par la rupture religieuse provoquée par Martin Luther et les Réformes protestantes à partir de 1517. Ces deux conflits extérieurs occupent ses finances et son énergie pendant tout son règne, tandis que des révoltes intérieures en Castille, en Allemagne et dans les Flandres, affaiblissent par moment les bases de son pouvoir.

Au terme d'une vie de combats et de voyages, miné et désabusé par ses échecs face à la France, aux luthériens et à sa propre famille, il finit par abdiquer et se dépouille en quelques années de ses possessions. Le 25 octobre 1555, il abdique, donc, en son palais de Bruxelles, cédant les Flandres, désormais unies et déliées du Saint-Empire, à son fils Philippe, déjà duc de Milan et roi de Naples. Il lui cédera également les Espagnes l'année suivante et la Franche-Comté au seuil de la mort. Notons encore, que, par une série de conventions avec son frère Ferdinand, il avait cédé, dès les années 1550, les duchés autrichiens à ce dernier. Fort de cette base germanique, c'est également Ferdinand qui héritera de la couronne impériale à la mort de son frère.

 

La Belgique (période française : 1794-1815)

 

En 1792, les Pays-Bas autrichiens et la principauté de Liège sont envahis par les troupes républicaines françaises. L'année suivante, ces territoires sont reconquis par les Autrichiens. Une nouvelle campagne militaire française repousse définitivement l'armée autrichienne. Les territoires annexés sont soumis aux mêmes lois et institutions républicaines qu'en France.

Lorsque Napoléon s'empare du pouvoir (coup d'état de 1799), la Belgique est intégrée dans l'empire français. L'empereur met en place un nouveau cadre juridique de droit civil : le code Napoléon. Ce code servira de modèle au futur code civil belge. Durant la période française, la révolution industrielle gagne nos régions. Depuis la Grande-Bretagne, des machines à vapeur sont introduites clandestinement en Belgique. Les usines se construisent, parfois avec l'aide d'immigrés britanniques. La Wallonie devient la région la plus industrialisée du continent européen. Gand est quant à elle la seule ville industrielle de Flandre. Le port d'Anvers tire profit de l'occupation française, grâce à la levée du blocus néerlandais. Le gouvernement français instaure le service militaire obligatoire. De nombreux Belges sont enrôlés, contre leur gré, dans les armées impériales. Sous le régime napoléonien, la liberté politique est inexistante. En Flandre, l'usage de la langue néerlandaise est réprimé et les publications dans cette langue sont interdites. En 1815, la défaite de Napoléon à Waterloo met fin au régime français.

 

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22 mars 2013 5 22 /03 /mars /2013 08:15

La peste noire : 1347-1352

 

Transmise à l'homme, par l'entremise de la puce du rat, la peste noire est une pandémie de peste bubonique, causée par la bactérie Yersinia pestis, qui a touché la population européenne entre 1347 et 1352. Elle n'est ni la première, ni la dernière épidémie de ce type, mais elle est la seule à porter ce nom. D'autre part, elle est la première pandémie de l'Histoire à avoir été précisément décrite par les chroniqueurs de l'époque.

On estime que la peste noire a tué entre 30 et 50 %, selon les régions, de la population européenne en cinq ans, faisant ainsi environ vingt-cinq millions de victimes ; presqu'autant que la grippe espagnole de 1918.

Cette épidémie eut des conséquences durables sur la civilisation européenne, d'autant qu'après cette première vague, la maladie refit régulièrement son apparition dans les différents pays touchés. Ainsi : entre 1353 et 1355, en France, et, entre 1360 et 1369 en Angleterre, notamment.

En France, de 1340 à 1440, la population décrut de 17 à 10 millions d'habitants ; ces chiffres représentant une diminution globale de 41 %. Pour illustrer ce fait... Le registre paroissial de Givry, en Saône-et-Loire, l'un des plus précis, montre que pour environ 1.500 habitants, on a procédé à 649 inhumations en 1348, dont 630 de juin à septembre, alors que cette paroisse comptait habituellement environ 40 ensevelissements annuels (taux de mortalité équivalent à 40,6 %).

 

Conséquences…

 

Ces résurgences de la peste furent durement ressenties ; la peur qu'elles éveillèrent fut sans doute plus vive, que lors de la première attaque. Le mal, ou son spectre, se transforma en inquiétude permanente au sein des populations. Surtout, elles empêchèrent, par leur répétition, toute reprise démographique. De sorte, elles inclinèrent vers un abaissement progressif l'évolution démographique européenne. Ce faisant, la maladie devint moins meurtrière, tandis que l'organisme humain s‘accoutumait à se défendre contre ses effets. En Angleterre, où les études statistiques ont été les plus poussées, on constate un taux de mortalité décroissant et régulier au cours du XIVe siècle, et ce, à chaque retour de l'épidémie.

Notons que son retour, en 1360, fut presque aussi destructeur que l'attaque l'ayant précédée. La maladie avait alors spécialement frappé la tranche d'âge des enfants, ce qui hypothéqua d'avantage les chances d'avenir. La peste noire n'est certes pas à l'origine d'une régression démographique dont on constate les effets évidents avant son apparition ; toutefois, elle a considérablement accentué son empreinte. Sans ce mal, l'Europe n'aurait pas dû faire face à un fléau la rendant deux fois moins peuplée en 1400… qu'un siècle auparavant...

L'épidémie est tenue pour un facteur prépondérant dans ce que sera le frein de l'essor économique de la fin du Moyen-Age.

En premier lieu, la maladie provoquera une crise majeure en terme de main-d'œuvre (avec le déclenchement des premières grèves...), dont ont souffert les exploitants des grands domaines, mais aussi les entrepreneurs aux commandes des secteurs de la production artisanale.

Cette crise brutale et généralisée déterminera un désordre au niveau des salaires. Situation à laquelle les souverains essayeront en vain de remédier par des édits sensés ramener les gages à leur niveau d'avant le déclenchement de la pandémie. Vaines seront donc les tentatives.

L'élévation des frais d'embauche, conjugués à la diminution du nombre de sujets susceptibles d'être mis au travail, a porté un sérieux coup aux seigneuries rurales et a, ainsi, précipité leur perte.

Améliorant la situation économique des travailleurs survivants, l'épidémie fut à l'origine d'une "concentration" des patrimoines. La tonalité nouvelle que revêt l'économie européenne après le milieu du XIVe siècle, se caractérise d'une part, par un affaiblissement consécutif à la raréfaction des producteurs et des consommateurs, et, d'autre part, par la hausse du niveau de vie, particulièrement sensible aux différentes strates de la société.

 

Répercussions sociales et psychologiques sur les populations européennes...

 

L'épidémie du milieu des années 1300 eut des répercussions sur toutes les structures de la société moyenâgeuse. L'ignorance des causes, l'impuissance des médecins, face au mal, la rapidité de la propagation et la terreur devant ce fléau provoquèrent différentes réactions individuelles et collectives :

- la fuite (migration), parfois en étant porteur des germes de la maladie, et, de ce fait vecteur "actif" de sa propagation ;

- des parents, des enfants abandonnèrent tout simplement en leurs propres domiciles les membres de leur famille, malades, isolés ainsi à leur triste sort ;

- errance, vagabondage, et, en ce compris la criminalité se développèrent de manière incontrôlée ;

- la ferveur religieuse : les individus virent dans l'épidémie une manifestation de la colère divine. De ce fait, ils cherchèrent à l'apaiser, organisant des pèlerinages. C'est ainsi qu'en 1350, plus d'un million de pèlerins se rendirent à Rome ; la majorité périrent d'ailleurs en chemin. Des rites de pénitence collective, comme les processions de flagellants se développèrent ;

- les antagonismes sociaux : les inégalités sociales se trouvèrent dans certains cas très marquées ; les plus aisés pouvant organiser leur exode, loin des grandes villes ou des foyers de contamination (à ce propos : voir l'ouvrage Le Décameron de Boccace ; recueil de cent nouvelles écrites en italien et non en latin…) ;

- débauche et luxure furent pour certains la manière de profiter, une dernière fois, des "plaisirs de la vie" ;

- les antagonismes religieux... Les juifs furent désignés comme boucs émissaires. On les accusa de tous les maux, et, particulièrement d'avoir empoisonné puits d'eau, et autres marchandises... C'est à cette occasion qu'on organisa les premiers pogroms en Europe ;

- un sentiment de peur et d'insécurité se développa dans la population, face à la brutalité de la mort et l'incompréhension de ses causes ;

- un bouleversement social : dans certains villages et villes, de nombreuses familles furent complètement anéanties.

Remarque : en l'an 1400, l'Europe compte deux fois moins de sujets qu'au début du siècle précédent (an 1300).

Le nombre des décès fut suivi d'une vague de mariages et de naissances. A ce propos l'âge du mariage, relativement élevé antérieurement, fut abaissé, afin de hâter cette reconstruction du patrimoine humain ;

- le domaine artistique, la peinture, surtout, nous a laissé des œuvres caractéristiques telles que les portraits de St-Roch ; personnage dont on dit qu'il survécut à l'épidémie de peste.

Mais encore...

Florence conserve les stigmates de cette lointaine époque. Pour preuve, certaines constructions, pour l'heure toujours inachevés, et, qui attestent de ce que purent engendrer comme ravages les effets de la peste rapportés au domaine bien spécifique de la construction des édifices religieux...

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 13:22

Dans le sud de l’Ukraine, un important cimetière de l’armée française remontant à la guerre de Crimée vient d’être découvert.

Les restes de milliers d’hommes de l’armée de Napoléon III ont été retrouvés sur le site du siège de Sébastopol (1854 -1855). 

 

Des ossements jaunis transparaissent à travers de gros sacs plastiques sur un chantier à Sébastopol, dans le sud de l’Ukraine. « Plusieurs dizaines de dépouilles ont été trouvées et je pense qu’il va y en avoir d’autres car le site est assez vaste », estime Oleksandre Natalitch, un bénévole de l’ONG de recherche historique Dolg (le devoir). Alertés par des habitants, des membres de l’organisation se sont précipités sur le chantier situé en périphérie de cette ville historique des bords de la mer Noire pour examiner les restes humains déterrés lors du creusement des fondations d’un immeuble résidentiel. Des experts ont trouvé dans une des tombes des boutons du 39e régiment d’infanterie de ligne de l’armée française, qui avait participé sous l’Empereur Napoléon III, au siège de Sébastopol pendant la guerre de Crimée.

Cette guerre qui opposa l’empire russe, dont l’Ukraine faisait alors partie, à une coalition menée par la Turquie, la Grande-Bretagne, la France et la Sardaigne, s’acheva par une défaite russe. Les armées britannique et française étaient allées stopper l’expansion de l’Empire russe vers le sud, visant à lui assurer un débouché vers la Méditerranée, sur fond de décadence de l’Empire ottoman. Fondée comme port d’attache de la flotte russe en 1783, pendant le règne de l’impératrice Catherine II de Russie, Sébastopol fait aujourd’hui partie, comme toute la péninsule de Crimée, de l’Ukraine.

Des analyses menées par des médecins légistes ont également confirmé que les restes avaient plus de 100 ans. Enfin, la piste française a été étayée par des documents historiques sur un énorme cantonnement de l’armée française situé dans ce quartier, où des dizaines de milliers d’hommes se trouvaient pendant le siège de cette ville (septembre 1854 – septembre 1855), explique Arkadi Baïbourtski, un responsable du musée de la ville. « L’ensemble de ces données nous permet d’affirmer qu’il s’agit selon toute vraisemblance d’un cimetière hospitalier du contingent français », souligne-t-il. « C’est la première découverte si importante de restes d’Occidentaux ». Les tombes individuelles, creusées à la même profondeur de 0,8 à 1,4 mètre, sont toutes alignées la tête vers l’Occident.

L’âge moyen des défunts, pour la plupart vraisemblablement décédés de maladie, ne dépasse pas 30 ans. Mais les chances de les identifier sont « proches de zéro » faute d’affaires personnelles ou de documents, estime Arkadi Baïbourtski. La guerre de Crimée a été marquée par le nombre élevé de pertes chez les alliés à cause du choléra et d’autres maladies, qui se sont propagées en raison de mauvaises conditions sanitaires et des problèmes d’approvisionnement.

Selon certains historiens, les Français ont ainsi perdu 95 000 hommes, dont 75 000 de maladies. Des diplomates français se sont rendus à Sébastopol début février, selon l’ambassade de France en Ukraine.

Alors que les fouilles sur le chantier continuent, l’inhumation des dépouilles – selon toute vraisemblance dans le cimetière militaire français qui existe par ailleurs à Sébastopol depuis la guerre de Crimée – n’est envisageable que dans quelque mois.

 

http://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2013/03/10/les-fantomes-de-crimee

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 16:48

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Le Ross, excellente arme de concours, avait tendance à s'enrayer et à se bloquer dans des conditions de tir rapide. Les Canadiens en eurent la fâcheuse confirmation sous les gaz asphyxiants devant Ypres. En désespoir de cause, plusieurs soldats se débarrassèrent de leur long et lourd Ross pour s'emparer du plus fiable Lee-Enfield s'ils en trouvaient. Peu après, le général Alderson exprima, à Ottawa, le désir de remplacer l'arme fautive. Hughes forma un comité chargé de rétablir la vérité, comité sous la présidence de sir Charles Ross, l'inventeur de l'arme. L'affaire du Ross demeura une pomme de discorde entre le ministre et le commandement militaire.

 

Source : ici

 

D'autres info sur : www.horizon14-18.eu

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3 février 2013 7 03 /02 /février /2013 16:42

AFP 1653177024.3

Photo AFP

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Alors que ce week-end, la France et l’Allemagne célèbrent le cinquantenaire de leur réconciliation et que Angela Merkel et François Hollande se rencontrent à Reims,  cinquante-et-une tombes de soldats allemands de la Première Guerre mondiale ont été profanées dans un cimetière allemand à Saint-Etienne-à-Arnes (Ardennes).

 

Selon les premiers éléments de l'enquête, une cinquantaine de stèles ont été arrachées. Certaines de ces stèles auraient été utilisées pour un feu de camp.

 

Dans un communiqué, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, a condamné fermement cette profanation.

 

Une enquête a été ouverte.

 

(Source : La Semaine des Ardennes)

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31 janvier 2013 4 31 /01 /janvier /2013 17:07

Christian Laporte

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Mis en ligne le 31/01/2013

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Sophie De Schaepdrijver, principale historienne flamande de la Grande Guerre, monte au front contre les projets du gouvernement Peeters.

Le Parlement flamand a décerné à "la" spécialiste flamande de 14-18, Sophie De Schaepdrijver tout comme aux juges Koen Lenaerts et Christine Van den Wijngaert et à Sœur Jeanne Devos sa médaille d’honneur de "Flamande méritante à l’étranger" pour ses travaux et son enseignement à la Pennsylvania State University. Pourtant, la Flandre et son gouvernement la snobent pour leurs commémorations. L’historienne réagit pour "La Libre".

Comment expliquez-vous ce qui ressemble à un boycott ?

Comme le dit Geert Bourgeois, "l’accent du projet est mis sur le patrimoine et le tourisme, pas sur l’historiographie". J’avoue ne pas comprendre cette dualité. Comme si, dès qu’on fait appel aux historiens, le patrimoine en pâtirait et les touristes ne viendraient pas ! Or ailleurs, en France et en Grande Bretagne par exemple, la synergie entre l’historiographie professionnelle et les grands efforts commémoratifs produit d’heureux résultats. Pour arriver à une telle synergie, il suffit, d’une part, d’une ouverture au public de la part des historiens, et, d’autre part, une ouverture à la complexité de la part des instances officielles. Or les historiens belges n’ont pas froid aux yeux lorsqu’il s’agit de dialoguer avec le public. C’est donc de la part des instances flamandes que le bât blesse. On perçoit un certain refus à inclure le regard des historiens. Nous sommes les empêcheurs de penser en rond. C’est un compliment en creux, mais cela n’en reste pas moins un affront collectif. Ceux dont l’histoire est le métier ne comptent pas en tant qu’experts. Quiconque s’est fait une opinion sur’14-’18 en feuilletant Tardi ou en remâchant les mythes du Pélerinage de l’Yser, a autant voix au chapitre que les historiens, voire plus. On rate, là, une chance. Car le public est ouvert, et même largement ouvert, à la complexité et à la nuance. C’est ce qui fait les bons films et les bons romans, après tout. Un peu d’audace ! Il ne faut jamais sous-estimer le public.

Geert Bourgeois entend aussi faire de l’anniversaire un événement très flamand. Cette récupération vous dérange…

Oui, parce qu’elle est, d’abord, simpliste et schématisante, et, ensuite, anachronique. Les revendications flamandes furent un élément très important de l’expérience belge de la Grande Guerre, mais on ne les comprendra qu’en les mettant en contexte. L’année 1917 fut une "année impossible" - je cite le titre de l’ouvrage de Jean-Jacques Becker - non seulement sur l’Yser mais à travers tout le monde belligérant; le malaise flamand sur l’Yser - qui connut des fluctuations et des limites - s’y inscrit. Notons aussi que le poids flamand sur l’Yser change la donne pour toute l’armée belge. L’auteur Max Deauville a très bien observé qu’une armée où plus de la moitié des soldats ne parle pas ou peu la langue dominante, générera une culture plus ironique vis-à-vis de "l’éloquence militaire". Tout cela pour dire que, dans ce pays, nous avons agi les uns sur les autres, et qu’il en est sorti des spécificités autrement captivantes que les clichés ennuyeux à pleurer du nationalisme d’où qu’il vienne. Je me permets de faire référence à mon grand-père paternel qui a fait l’Yser. Il tenait deux journaux de guerre. L’un, en flamand, écrit sous forme de lettres à son frère jésuite, met en scène un jeune étudiant catholique conscient de son rôle : il parle notamment d’une visite au leader flamand Cyriel Verschaeve. L’autre, en français, est en fait une ébauche de roman : il s’y imagine sous les traits d’un officier anglais qui rencontre une belle femme dans un bar et se trouve confronté à cette idée lancinante : je ne veux pas mourir sans avoir connu l’amour Voilà tout un monde qui s’ouvre. Pourquoi s’exprime-t-il différemment selon la langue choisie ? Le bilinguisme permet donc un jeu sur différents registres ? . Nous sommes en présence d’un monde englouti, dont une connaissance plus approfondie nous enrichira tous, y compris pour aborder celui d’aujourd’hui. Pour ce qui est de l’anachronisme : n’en déplaise aux instances officielles, pour la grande majorité, l’identité flamande en’14-’18 se conjuguait avec l’être-belge. Ce n’est que dans l’entre-deux-guerres que l’écart s’est creusé. Tout se passe comme si la mémoire de la guerre a davantage divisé que la guerre elle-même.

La thématique pacifiste traversera les commémorations flamandes. Une manière d’ôter la dimension belge du conflit ?

La thématique pacifiste domine partout la mémoire de 14-18. C’est bien de souligner que la guerre est une chose atroce. Cela préserve la mémoire européenne d’une certaine inconscience militariste qu’on voit aux États-Unis. Par contre, la perspective du pacifisme radical ne permet pas de comprendre la Grande Guerre, ni de reconstituer l’univers mental de ceux qui l’ont faite. Pour ce qui est de la dimension belge : de tous les belligérants, la Belgique mena la guerre la plus justifiable. L’armée belge a combattu l’envahisseur; ce fut une guerre de défense. La thématique pacifiste, qui prétend volontiers que ce fut une guerre "absurde" n’a pas de réponse à l’invasion. Eût-il fallu l’accepter car tout ça vaut mieux que la guerre ? Je veux bien, mais il faut avoir le courage de le dire et ne pas rester dans le flou. Et quid de la Flandre occupée ? Elle l’était au même titre que la Belgique francophone; les gens ont été massacrés à Aarschot, à Roulers et ailleurs; la misère matérielle était profonde; des ouvriers furent déportés sous des conditions horribles. Une partie du discours flamand d’aujourd’hui semble suggérer que la guerre fut un conflit entre la Belgique et l’Empire allemand qui ne regardait pas la Flandre. C’est faux.

Kris Peeters vous a aussi oublié dans son comité de patronage des commémorations. Seriez-vous trop Belge ?

Je ne pourrais pas vous le dire; je n’ai appris l’existence de ce comité qu’en lisant "De Morgen"

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http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/793921/un-affront-flamand-a-tous-ses-historiens.html

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