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Charles de Rose est né le 14 octobre 1876 à Paris.
Il est le fils d'Emmanuel de Tricornot, marquis de Rose, lieutenant-colonel de cavalerie, et de Jeanne Marie Jacobée de Nauroy.
Yeux clairs, longues moustaches, Jean Baptiste Marie Charles, Baron de Tricornot et Marquis de Rose était chef d'escadrons de cavalerie et commandant d'aviation de la Ve armée. Il était également officier de le Légion d'Honneur et décoré de la croix de guerre.
Le 11 mai 1916, la chasse française perd son concepteur.
Deux enfants se retrouvent orphelins de père...
Le commandant Charles Tricornot de Rose, de retour de Verdun, se tue le 11 mai 1916 à Villemontoire (ici), en exécutant un vol de démonstration, devant le général Paul-François Grossetti, commandant le 16e CA.
Le 14 août 1916, le capitaine Louis Morisson, moins fin pilote que de Rose, est promu commandant et nommé à la tête de la Ve armée.
° Bref historique
Jean Baptiste Marie Charles de Tricornot de Rose poursuit ses études à Tours, ensuite au Caousou, à Toulouse, à Verseilles et enfin à Felkirch (Tyrol) et est enfin admis à Saint-Cyr, en octobre 1895.
En 1897, c'est élevé au grade de sous-lieutenant qu'il est affecté au 9e Dragons, en garnison à Lunéville.
En mars 1906, catholique fervent, de Rose fait valoir ses convictions pour ne pas participer aux inventaires et à l'obligation de devoir fracturer les portes d'une église (application de la loi de séparation de l’Église et de l’État).
Ce refus d’obéissance le conduit en prison ; de là, il est traduit en conseil de guerre et acquitté. Il sera toutefois condamné à trois ans de suspension, par le ministre en charge des affaires militaires.
Il découvre alors la mécanique automobile, ensuite, l'aviation, qu'il étudie en technicien.
Il s'y passionne à un tel point, qu'il est détaché ensuite, hors cadre, au service de l'aviation.
Peu après son retour dans l'Armée, de Rose intègre, en 1910, la première formation de pilotes, de la toute nouvelle Aéronautique militaire, sous les ordres du général Pierre Auguste Roques.
Il exécute ses premiers vols à l’école Blériot de Pau, au mois de novembre 1910. C'est là que le 23 de ce même mois, il y obtient le brevet civil n° 330.
Il devient titulaire du premier brevet (n° 1) de pilote militaire le 7 février 1911.
il acquiert très vite de l’expérience, bat des records d'altitude (3.899 mètres en 1911) et s’implique, comme pilote d'essai, dans la modernisation des appareils, comme dans la théorisation de leur emploi.
Charles de Rose confirme l’intérêt de l'avion en matière d’observation et de reconnaissance, notamment au profit de l'artillerie, mais surtout, recommande rapidement de l'armer pour le combat.
Il est élevé au grade de capitaine en 1912, l'année où l’aéronautique reçoit le statut d’arme : la 5e en nombre.
En 1913, il met au point les règlements de manœuvre à l'Inspection de l'aéronautique ; par après, il est nommé adjoint du directeur de l'aviation militaire.
Organisateur de la chasse, lors de la bataille de Verdun, il sera le premier à concevoir et à mettre en oeuvre un concept innovateur de supériorité aérienne locale, autonome et structurée.
° 1914...
Lors de l'entrée en guerre de la France, en 1914, il est l'un des premiers à considérer le potentiel de l'avion pour la chasse ; pour lui, l'avion n'est pas seulement un appareil moderne au service de l'observation, avec pour seul objectif, l'aspect défensif.
Chef d’escadron, de Rose commande alors à Jonchery-sur-Vesle, non loin de Reims.
Le général Franchet d'Esperey, qui dirige la 5e armée, est l'un des rares à croire en l'avenir de l’aviation.
Charles de Rose imagine alors, afin d'obtenir la suprématie aérienne au-dessus du champ de bataille, d'aveugler l'ennemi en l'empêchant d'observer.
Le 1er mars 1915, de Rose met sur pied la première escadrille de chasse spécialisée : la prestigieuse escadrille M.S. 12 équipée de Morane-Saulnier biplaces, les plus rapides du moment, et qui sont capables d'atteindre en pointe les 125 km/h.
Il peaufine les techniques de la chasse et crée ainsi l’armée de l’air française.
Ces pilotes iront désormais à l'affrontement, afin d'abattre l'ennemi à la carabine.
Au moyen de cette technique, un premier appareil allemand est abattu un mois plus tard, le 1er avril 1915.
La mitrailleuse remplace bien vite la carabine.
Les escadrilles de chasse se multiplient sous son impulsion.
En quelques mois, l'aviation de chasse acquiert ses lettres de noblesse et nul ne conteste plus de son inutilité.
Charles de Rose est étroitement associé à la bataille de Verdun, pour y avoir servit en qualité de chef de corps, avec sous ses ordres, les meilleurs pilotes de l'époque, tels : Jean Navarre ; Nungesser ; Guynemer (ici)...
Début 1916, les Allemands lancent leur offensive sur Verdun, où leurs escadrilles ont la maîtrise des airs au-dessus du champ de bataille.
Les Français n'arrivent plus à observer l'adversaire allemand.
Le général Pétain, commandant de la place, décide alors de faire appel à Charles de Rose.
Ainsi, il ordonne que soient rassemblés les meilleurs chasseurs, afin de balayer le ciel de ses ennemis.
Quinze jours plus tard, la situation est enfin rétablie, grâce au courage des pilotes français et aux nouvelles méthodes de combat insufflées par de Rose.
Il est décrété qu'il ne serait plus toléré de voler en solo, à la recherche de l'exploit individuel.
Grâce à son esprit d'équipe et de corps, de Rose parvient à éliminer l'aviation allemande du ciel de Verdun. Par là-même, il instaure définitivement ce qui caractérise l'avion, un "esprit de la chasse".
Quelques semaines plus tard, l'effort allemand est brisé, et les chasseurs quittent le secteur.
Charles de Rose regagne le quartier général de la 5e armée.
° Le drames...
Le 11 mai 1916, en tournée d'inspection sur le terrain de Villemontoire près de Soissons, il décolle avec son Nieuport 13, afin de faire une démonstration de vol à l'attention du général Grosetti venu le visiter.
Aviateur de la vieille école, de Rose, ayant atteint 50 mètres, s'apprête à virer sur l'aile, il coupe le moteur pour tourner sur le côté, les spectateurs présents s'attendent à entendre le moteur reprendre, mais celui-ci refuse de repartir.
L'avion, livré à lui-même, s'écrase aussitôt.
Le commandant est tué sur le coup.
Ainsi disparait, dans le crash de son avion, l'inspirateur de la chasse française dont les efforts des mois antérieurs commençaient à porter leurs fruits...
Le commandant Charles de Rose est mort au moment où ses idées étaient enfin comprises et reconnues du plus grand nombre.
A Verdun, il avait su rétablir un équilibre entre les deux camps rivaux en faisant la preuve que l'aviation se dressait comme un élément incontournable dans le jeu des armées.
Sa mort prématurée enlève à l'armée française un homme de terrain aux idées de génie.
Quiconque aujourd'hui porte le regard sur un avion militaire ne peut comprendre à quel point, il a dû être difficile pour ces pionniers d'innover pour en arriver là, à ces avions de chasse : concentré de développement, de technologie et de conviction théorique et tactique...
Un de ses deux fils, François, deviendra Ambassadeur de France auprès de l'OTAN, en Belgique (ici)
Le commandant de Rose, un pionnier de l’aviation de chasse ; mémoire résumé (ici)
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Volontaire de guerre, John McCrae est un médecin biologiste qui s'est fait enrôler avec grade de major et fonction de chirurgien dans le Corps expéditionnaire canadien, lors de la Première Guerre mondiale.
Alors qu'il est sur le théâtre des opérations, il est promu au grade de lieutenant-colonel (comme son père), du Corps médical canadien.
II rédigera, pendant une accalmie à Boezinge (ici), près d'Ypres, le célèbre poème In Flanders Fields qui immortalisera la douleur des combattants tombés sur le sol de Flandre.
De constitution fragile, souvent malade durant sa jeunesse, il décède de maladie à l'Hôpital militaire britannique de Wimereux, le 28 janvier 1918 (ici).
Dès 1921, suite au poème de John McCrae, les Britanniques, les Canadiens, les Australiens et bien d'autres nations... choisissent comme emblème du souvenir, le coquelicot, cette fragile fleur des champs, qui porte le nom de poppy en anglais.
Sur les tombes et sur les stèles britanniques, çà et là, dans les cimetières des anciennes armées de l'Empire britannique, fleurissent depuis lors des coquelicots de papier.
Ces mêmes coquelicots se retrouvent également toujours arborés à la boutonnière, en période de commémoration, et plus particulièrement les 11 novembre, date symbolique et sacrée entre toutes, pour tout militaire...
Cette "fleur du souvenir" rappelle donc la vision du champ de bataille, rouge à l'image du sang versé ou à la couleur que prennent les plaines du Nord de la France et de la Belgique, du printemps jusqu'à l'automne...
Pour sa part, la France choisira le bleuet, une autre fleur commune aux champs de bataille, pour rappeler non seulement la mémoire de ses poilus habillés aux couleurs bleu horizon et morts au combat, mais aussi tous ces jeunes soldats répondant au doux sobriquet de bleuet ; en cela particulièrement ceux de la classe 1917...
John McCrae fait appel à un photographe professionnel pour prendre des photos de lui flanqué de ses animaux de compagnie. Ainsi, son cheval Bonfire ou son chien Bonneau, avec lesquels, à trois, ils formeront une bande bien connue...
Durant la guerre, il se réfugie souvent en compagnie de ses bêtes, alors qu'il fait de longues balades dans la campagne française.
Cheval et cavalier passent presque toute la guerre ensemble, Bonfire lui ayant été offert en cadeau, avant son départ de Montréal.
Dans les lettres qu'il fait parvenir à sa mère, il décrit en détail les bouffonneries de sa "famille à fourrure". La bergerie comprend : un lapin ; une poule ; un chaton ; Follette, la mère de Bonneau ; mais aussi... plusieurs autres chiens, dont un chiot venu au monde dans la plus récente portée de Follette.
Bonneau, le chien adopté par John, accompagne souvent son maître et sa monture Bonfire non seulement lors de leurs promenades à la campagne ; mais aussi, il n'est pas rare qu'on l'aperçoive sur les talons de John, alors que celui-ci effectue des inspections au sein des baraquements médicaux.
Dans une des lettres envoyées à sa famille, et datée du 29 avril 1917, John McCrae fait également état du fait que les frais sont "considérables" pour se faire tirer le portrait.
La vue équestre de John, présente en marge du texte, a été réalisée par le photographe Caudeville.
A la lecture des textes analysés, il semble bien que John McCrae était apprécié du plus grand nombre, pour la très grande empathie qu'il témoignait à l'égard de ses contemporains, et, tout particulièrement aux militaires malades et blessés parmi ceux-là...
Sa maison natale à Guelph, en Ontario, est à présent un musée qui lui est dédié (ici).
In Flanders Fields
In Flanders fields the poppies blow
Between the crosses, row on row,
That mark our place ; and in the sky
The larks, still bravely singing, fly
Scarce heard amid the guns below.
We are the Dead. Short days ago
We lived, felt dawn, saw sunset glow,
Loved, and were loved, and now we lie
In Flanders fields.
Take up our quarrel with the foe :
To you from failing hands we throw
The torch; be yours to hold it high.
If ye break faith with us who die
We shall not sleep, though poppies grow
In Flanders fields.
John McCrae
Plus d'information PDF ici
Références :
Dianne Graves, A Crown Life : The World of John McCrae, St. Catharines, Ontario, Vanwell Publishing Limited, 1997, p. 238.
Kyle McIntyre, "What a Funny Gang They Are ! The Wartime Animal Companions, Lieutenant-Colonel John McCrae's Animals" (recherche non publiée), p. 8.
John E. Prescott, In Flanders Fields : The Story of John McCrae, Erin, Ontario, The Boston Mills Press, 1985, p. 110.
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